Un particulier vend La voiture d’occasion, celle que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte. Vous pensez à la photo de l’annonce à toute heure de la journée, quand vous vous couchez, et elle vous empêche même de dormir. On a tous connu ça. Sauf que le vendeur vous demande des choses un peu bizarres.
Il commence à vous parler de coupons PCS, de coupons transcash, Neosurf ou encore Toneo. Autant de moyens de paiement qui se font simplement en vous rendant chez votre buraliste. Fuyez-le ! C’est une arnaque.
Il faudra abandonner votre belle voiture d’occasion qui, de toute façon, n’existe pas, et bien plutôt vous rendre chez un vrai professionnel, comme Cardeal. Un endroit dans lequel vous pourrez payer de façon sécurisé, pour acheter une véritable voiture.
Et si vous pensez que c’est l’occasion de votre vie, voici tout ce qu’il faut connaître pour ne pas se faire escroquer.
Coupons PCS, Transcash, Neosurf, Toneo, les voies de l’escroquerie
Vous répondez à une annonce trop belle pour être vraie. Un véhicule pas cher, presque neuf, sur lequel les acheteurs se ruent (d’après l’escroc). Le vendeur commence à échanger avec vous par mail, et même souvent par téléphone.
Vous entendez qu’il n’a pas d’accent étranger. Il vous parle d’une vente suite à un divorce ou un autre événement pour lequel il veut du cash rapidement. Vous y croyez dur comme fer, parce que l’occasion est trop belle pour ne pas y croire.
Il vous propose alors de payer rapidement pour une réservation et une livraison du véhicule. Comment ? Simplement en vous rendant à votre bureau de tabac, par une méthode sécurisée, qui prend le doux nom de coupons transcash, PCS, Neosurf ou encore Toneo.
Il vous suffit de déposer l’argent via la méthode qu’il vous propose, de recevoir un ticket de votre buraliste, et de communiquer le numéro qui se trouve écrit dessus au vendeur (enfin à l’escroc). Une fois cela fait, vous n’avez plus de nouvelles, ni de votre vendeur, ni de la voiture.
Sauf si l’escroc pense avoir ferré un gros poisson. Il vous dira alors que des frais supplémentaires doivent s’ajouter, pour envoyer le véhicule. Si vous payez, il continuera de vous raconter une belle histoire pour percevoir de nouveaux versements.
Avoir l’adresse mail et le numéro de téléphone d’un vendeur n’est pas suffisant
Pourquoi avez-vous effectué tous ces paiements ? Car vous aviez confiance. Vous possédez l’adresse mail du vendeur, son numéro de téléphone, et même son nom, qu’il vous a communiqué. Parfois même une copie de sa pièce d’identité.
Sauf que la copie de la pièce d’identité est volée, que le numéro de téléphone est souscrit chez un opérateur qui ne demande aucune identité pour fournir un numéro prépayé. L’adresse mail ? Il l’a utilisée en passant par des logiciels masquant son IP. Enfin, peut-être…
C’est là que les choses sérieuses commencent pour vous. Les techniques d’escroquerie sont pléthores. Les coupons PCS, et autres transcash, Neosurf et Toneo ne sont que la manière la plus courante de vous escroquer, car les services de police et de gendarmerie ne peuvent pas les remonter.
Alors, le premier enquêteur, avant toute transaction, c’est vous !
Investiguez pour ne pas être escroqué : les 3 réflexes à avoir
Internet n’est qu’une extension de la vie réelle. Comme dans celle-ci, les nouvelles vont vite sur la toile. Il y a de fortes chances que vous ne soyez pas le premier à être contacté par l’escroc.
1er réflexe : tapez l’adresse mail et le numéro de téléphone du “vendeur” sur Google.
Souvent, ces données sont déjà référencées sur un site internet, comme étant une pure escroquerie. La raison est simple : l’escroc utilise régulièrement les mêmes adresses mails et les mêmes numéros de téléphone pour effectuer différentes escroqueries, dont cette belle affaire que vous vouliez faire avec une voiture imaginaire.
2ème réflexe : apprenez à savoir d’où provient le mail que vous recevez.
Un email est comme une lettre que le facteur dépose dans votre boîte aux lettres. Tout comme la lettre porte un tampon permettant de savoir d’où elle a été postée, le mail dispose d’une “en-tête”, qui vous permet de connaître l’adresse IP du premier routeur utilisé.
En faisant un copier-coller de ce numéro sur un site de type “whois”, vous saurez de quel endroit géographique le mail est parti. Si c’est dans un pays qui n’est pas celui de votre vendeur, c’est louche. Si l’en-tête ne ressemble à rien de commun, c’est encore plus louche.
L’en-tête de mail permet également de savoir quel gestionnaire de mail est utilisé par celui qui communique avec vous. Parfois, vous pouvez avoir des surprises, et de sacrées suspicions. Surtout quand le vendeur, un particulier, passe par des gestionnaires habituellement utilisés par les entreprises, pour personnaliser toute la partie qui se trouve après le @.
3ème réflexe : servez-vous du nom que vous communique le vendeur.
Les escrocs les plus chevronnés utilisent des copies de pièces d’identité qu’ils ont achetées sur le darknet ou dérobées via d’autres escroqueries. Le problème pour eux, c’est qu’ils n’en ont pas 100 sous la main, alors ils utilisent toujours les mêmes.
Commencez par taper le nom qu’il vous communique dans Google. S’il ressort référencé comme servant à une escroquerie, vous serez tout de suite fixé. Si ce n’est pas le cas, cherchez à savoir de qui il s’agit.
Cherchez-le sur Facebook, sur Copain d’avant, sur LinkedIn, dans l’annuaire, partout ! Une fois que vous l’avez trouvé, vous prenez contact avec lui. Demandez-lui s’il est bien né tel jour, à tel endroit, et s’il vend une voiture d’occasion en or.
Il pourra alors vous dire que son identité a été usurpée, qu’il est au courant, et qu’il a déjà déposé plainte dans une gendarmerie ou un commissariat de police. N’ayez pas peur de sa réaction suite à votre enquête. Pourquoi ? Parce qu’au moins il saura qu’il ne peut pas vous la faire à l’envers quant à la qualité du véhicule qu’il vous vend.
Toutes ces étapes vous auront pris, au plus, 20 minutes montre en main. Ce qui est sûr, c’est qu’après avoir fait tout cela, le risque que vous soyez escroqué sera particulièrement faible.